L’institution du Sacré Coeur

1851 – Les Dames de la Providence de Saintes ont acquis, des époux Cassegrain, une maison à Jaunay avec ses dépendances pour la somme de dix mille six cents francs et une autre des époux Grimaud pour quatorze cents francs.

1853 – En juillet la Congrégation de saintes est autorisée à devenir propriétaire des susdites maisons. Les religieuses de cette Congrégation y établirent un établissement d’éducation pour les jeunes filles. Monsieur le chevalier de Brin, en exécution des volontés de sa sœur, versa chaque année une rente de cinq cents francs aux Dames de la Providence pour élever à Jaunay, des petites filles pauvres.

1859 – Les religieuses de la Congrégation des Filles de la charité du sacré-cœur de jésus (dites religieuses de la salle de Vihiers) viennent à jaunay-Clan remplacer les Dames de la Providence de Saintes sur l’invitation de Monsiegneur Pie, évêque de Poitiers. Les dames de la Providence ayant dû quitter Jaunay, Monseigneur Pie propose au Père Catroux de les remplacer avec les religieuses de la Salle de Vihiers. Monsieur le curé de Jaunay, Monsieur Rabani, ayant eu connaissance de ces intentions, écrivit : « Je vous demande de vouloir bien accorder cette faveur à jaunay qui certainement n’aura jamais de religieuses si elles n’y sont envoyées par la miséricordieuse bonté du Seigneur ». Les religieuses de Saintes demeurèrent à Jaunay quatre ans seulement jusqu’au jour où Frère Joseph y amena, de la Salle de Vihiers, Sœur Stanislas et Sœur Marie de l’Assomption. Les dames de Saintes cédèrent aux religieuses de la Salle, le mobilier venant de mademoiselle de Brin avec promesse de continuer à Jaunay d’élever des jeunes filles pauvres. Monsieur Le Breton de la Perrière et monsieur l’abbé Chazelle (curé) furent favorables aux religieuses de la Salle.

1863 – Monsieur le doyen de Notre Dame la Grande à Poitiers fit donation, entre vifs, à Mère Rose, supérieure générale de la Congrégation de la Salle, des biens meubles et immeubles de Jaunay.

1888 – Le 2 mars eut lieu la bénédiction de la petite chapelle de la Providence. Les deux jolies crédences qui s’y trouvent viennent de la maison de Jaunay. Le 28 mai 1895 L’école compte une centaine d’élèves répartis en trois classes et une salle d‘asile (garderie) qui accueille garçons et filles jusqu’à 6 ans. Sœur Stanislas demeura à Jaunay trente-cinq ans et y mourut. Elle su garder dans son école un bon nombre d’enfants malgré une forte concurrence de l’école laïque et gratuite alors qu’on l’obligeait à solliciter des parents une rétribution scolaire. Elle fut remplacée par Sœur Sainte Laure. La persécution religieuse approchait.

1903 – Sous le ministère Combes, l’école est fermée et les enfants partent à l’école publique. Il n’était plus permit aux religieuses d’enseigner. Elles furent remplacées par des Demoiselles sécularisées. En même temps, pour se conformer aux lois séculaires d’alors, on avait séparé l’habitation des institutrices de celle des Soeurs gardes-malades.

1905 – 1910 – L’école libre ne compte plus que cinq élèves. Elle végète jusqu’à la guerre 1914-1918. Cependant, en 1910 ses effectifs montèrent à vingt-cinq trente élèves.

1929 – 1941 – A cette date arriva sœur Henriette du Cœur de Marie. Le nombre des élèves commença à remonter pour atteindre vingt-cinq en 1931. Il passa à soixante en 1941. Ce bel essor continue de nos jours.

Retour en haut