Le relais de poste aux chevaux entre Paris et Bordeaux

La route Paris-Bordeaux était une voie de communication importante dès le Moyen Âge, et elle est devenue encore plus essentielle avec l’essor des relais de poste aux chevaux. Le premier relais de Clan a été construit en 1643 et a été inclus sur les cartes en 1693. La plupart des relais de poste étaient construits selon un modèle similaire, avec un porche voûté surmonté de l’inscription « Poste aux chevaux » et un numéro de relais, donnant accès à une cour spacieuse. Les écuries se trouvaient à l’arrière, tandis que les hangars, les remises, les ateliers de réparation, les fours à pain, les caves et les pressoirs étaient disposés sur les côtés. Il y avait également un puits pour fournir de l’eau.

Le relais de Clan avait également un abreuvoir au bord du Clain, où les chevaux pouvaient se désaltérer et se baigner les jambes après de longs trajets au galop. La bâtisse était composée d’un rez-de-chaussée avec une grande cuisine, une salle d’attente pour les postillons et deux étages. Le premier étage abritait un corps de logis avec une galerie en bois, où le maître de poste et sa famille étaient tenus de loger pour surveiller en permanence la bonne marche du relais. Le deuxième étage était réservé aux greniers où étaient entreposés les fourrages et l’avoine pour les chevaux. Une auberge voisine accueillait également les voyageurs.

Lorsqu’un maître de poste décédait ou se retirait, un membre de sa famille devait obtenir l’autorisation de lui succéder après une enquête de moralité. La dynastie des Galletier a commencé en 1709 avec Gilbert Galletier, qui est devenu le nouveau maître de poste à Clan. Elle s’est achevée avec la démission de Jean-François Galletier en 1794. Une nouvelle dynastie, celle des Chevrier, a commencé avec le sieur Jean-Jacques Chevrier, qui a reçu son brevet en 1800 et a épousé Louise-Monique Galletier.

Malheureusement, les relais de poste ont été remplacés par le chemin de fer et ont fermé officiellement en 1870 sous le règne de Napoléon III. Cependant, ces bâtiments historiques continuent de fasciner les gens et de témoigner d’une époque révolue où les chevaux étaient les rois de la route.

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