Le monument aux morts

L’idée de construire des monuments aux morts pour honorer les soldats morts au combat pendant la Première Guerre mondiale est née en France peu après la fin de la guerre. L’État français a encouragé cette initiative pour rappeler le sacrifice de ces hommes et femmes pour leur patrie. Jaunay-Clan, une commune située dans le département de la Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine, a également pris part à cette commémoration en construisant son propre monument aux morts.

C’est le Conseil municipal de l’époque, sous l’égide de Monsieur Jean-Sylvain Diot, maire de Jaunay-Clan, qui a décidé de la construction de ce monument. La délibération a eu lieu lors d’une réunion du Conseil municipal le 6 juin 1920, et elle a été approuvée par décret du Ministre de l’Intérieur en date du 23 octobre 1920.

Le monument devait être érigé devant l’école publique de la commune, qui est aujourd’hui l’Hôtel de ville. Trois entreprises ont offert leurs services pour la construction du monument, à savoir l’entreprise Emmanuel Dallier de Jaunay-Clan, l’entreprise Boireau à Poitiers, et l’entreprise Émile Debay également basée à Jaunay-Clan. L’entreprise Dallier a remporté le marché.

Le coût de construction du monument était de 16.590 F, dont 12.225 F pour le monument lui-même, 1.225 F pour le coq et 250 F pour les imprévus. Les frais d’architecte se sont élevés à 790 F. Le paiement a été effectué en trois tiers, le premier lors du montage du monument, le deuxième lorsque les gravures des symboles ont été terminées, et le dernier à l’inauguration qui a servi de réception des travaux.

La commune de Jaunay-Clan a emprunté la somme de 12.904,50 F auprès du Crédit Foncier de France en 1921 pour financer la construction du monument, remboursable sur une durée de 30 ans au taux de 8 %.

Le socle du monument devait être en pierre de Lussac et le reste en pierre de Lavoux, avec des joints en ciment métallique blanc. Le coq posé sur un casque de poilu a été réalisé en imitation bronze et mesure 0,85 m.

Le monument aux morts de Jaunay-Clan porte une inscription « La Commune de Jaunay-Clan à ses enfants morts pour la France » ainsi que les noms des disparus lors des deux conflits mondiaux. Plus tard, les noms des morts lors des combats dans les TOE et en AFN (Indochine et Afrique du Nord) ont également été ajoutés.

Les symboles en haut du monument représentent le coq gaulois en imitation bronze sur un casque de poilu. Le coq gaulois symbolise la Gaule, la Nation, le patriotisme, ainsi que le courage et la fierté. C’est aussi un symbole chrétien qui annonce le lever du jour, la résurrection. Le casque de poilu, créé en 1915, symbolise la France combattante, la mémoire du conflit, des soldats tués au combat que l’Armée victorieuse.

Depuis sa construction, le monument aux morts de Jaunay-Clan a été le lieu de nombreux événements commémoratifs et rassemblements pour honorer les combattants morts pour la France. Au fil des ans, de nouvelles inscriptions ont été ajoutées pour inclure les noms des soldats décédés lors d’autres conflits, notamment ceux des guerres coloniales en Indochine et en Afrique du Nord.

Aujourd’hui, le monument est toujours un symbole important de la ville et de son histoire. Il témoigne de l’engagement de Jaunay-Clan pour honorer et se souvenir de ses héros de guerre, et de l’importance de ne jamais oublier leur sacrifice.

Deux canons étaient à droite et à gauche du monument aux morts qui était entouré par une chaîne reposant sur des étuis d’obus. Derrière l’édifice on aperçoit ce qui à l’époque était le groupe scolaire mixte et public. Ce dernier abrite dorénavant l’hôtel de ville
Le monument en 2018
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