Extrait d’un article de La Nouvelle République du 24 décembre 1966.


UN CADEAU DE NOEL POUR UNE PAROISSE

Par le miracle toujours renouvelé de la lumière et de la couleur, par le miracle tout simple apparemment des vitraux, la vieille église paroissiale de Jaunay-Clan vient d’atteindre une nouvelle dimension. Elle a pris son vrai visage, grave et inspiré, achevé enfin par la pose du triptyque que l’on peut admirer depuis mercredi dernier. Ce n’est pas sans raison que les architectes qui bâtirent nos cathédrales mettaient leurs soins dans la mise en place des vitraux.
Dans l’élan des pierres, ces merveilleux tableaux lumineux changeant selon l’heure du jour, selon l’humeur du ciel, symbolisaient les transparentées et les richesses de l’âme. Les siècles n’ont rien changé à la profondeur de ce symbole, à peine ont-ils les techniques. Aujourd’hui tout comme hier, le créateur des vitraux a pour matériaux principal la lumière et son talent. Max Ingrand a signé ceux de la vieille église de Jaunay-Clan. Ne parlons pas de réussite, le mot serait trop faible. Son triptyque, par sa facture, sa luminosité, son symbolisme, échappe à toute école, à tout mode, pour se fondre dans cette universalité propre à la prière.
Au centre, dans sa verticalité douloureuse, un christ. Sous ses bras, l’on remarque les deux symboles propres au Moyen-Âge poitevin : le soleil et la lune qui sont devenus hostie et calice, à ses pieds, le serpent et les fruits du paradis perdu. Ce christ représente la condition humaine qui a trouvé sa rédemption. De part et d’autre, sainte Véronique dont les pieds reposent sur deux couronnes d’épine et Simon le Cyrénéen, aidant à porter la croix. C’est l’homme et la femme de l’humanité première : l’un soumis à la dure et fraternelle loi du travail dans l’actuelle mystique militante, l’autre soumise aux sacrifices journaliers. L’ensemble forme une symphonie de couleurs dominée par les bleus, les rouges et les verts, mais le regard s’élève immédiatement vers les visages, attiré par leur clarté, le regard et les cœurs. Dirons-nous que cette œuvre est née de l’amitié vive existant entre l’auteur et M. l’Abbé Têté ? Aujourd’hui cette amitié a enrichi une collectivité ; nous nous en réjouissons tous.

LE TRYPTIQUE DE MAX INGRAND DANS LE CHŒUR DE L’ÉGLISE

Le vitrail central
Il représente la crucifixion. La croix est rouge, couleur de sang et de gloire. Les mains du Christ sont élevées vers le ciel, donnant ainsi l’impression qu’elles relie la terre et le ciel. Au pied de la croix on distingue un serpent qui se dresse parmi les buissons. De chaque côté de la croix mais de moindre taille on aperçoit Marie  à gauche et Jean à droite.
Vitrail de droite
On remarque Sainte Véronique qui, poussée par la   compassion, essuya avec son voile, le front de Jésus qui montait au Golgotha, autre nom du mont du calvaire où les Romains attachaient sur une croix les condamnés à mort.

L’un et l’autre sont devant une croix rouge qui symbolise solidarité des hommes dans la peine, pitié et tendresse de la femme.

Le vitrail de gauche
On reconnait Simon de Cyrène qui fut réquisitionné pour porter la croix de Jésus qui était emmené au calvaire.       

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